âïž Cass. com., 29 juin 2023, n° 21-18.454
âĄïž Pour bĂ©nĂ©ficier de la procĂ©dure de traitement du surendettement, il est prĂ©fĂ©rable qu'aucune des dettes ne soit due, Ă l'origine, Ă une faute. C'est ce qu'a jugĂ© la Cour de cassation.
Dans cette affaire, un entrepreneur, dont la situation financiÚre catastrophique avait été en partie créée par des « manquements délibérés » comme le non-respect d'obligations fiscales, n'a pas pu obtenir l'admission de son dossier.
Ce dĂ©biteur qui ne parvenait pas Ă faire face Ă plusieurs millions d'euros de dettes, soutenait que sa situation de surendettement Ă©tait constituĂ©e mĂȘme si l'on ne tenait pas compte des dettes causĂ©es par ses fautes, comme l'absence de dĂ©clarations fiscales, qui avaient entraĂźnĂ© des condamnations et taxations onĂ©reuses. Il ajoutait qu'il n'avait pas rempli ses obligations pour des raisons de santĂ© et que mĂȘme s'il avait Ă©tĂ© condamnĂ© financiĂšrement pour ses retards ou omissions, il devait en ĂȘtre tenu compte.
âĄïž La Cour de cassation n'a rien admis. Le juge est souverain en la matiĂšre, pour apprĂ©cier la bonne ou la mauvaise foi, a-t-elle rappelĂ©, et mĂȘme si un tiers des dettes n'est pas liĂ© Ă l'origine Ă des fautes volontaires qui ont notamment conduit Ă un redressement fiscal et Ă une condamnation, le juge a pu estimer que ce dĂ©biteur endettĂ© n'Ă©tait pas de bonne foi et que la commission de surendettement avait eu raison de ne pas admettre qu'il bĂ©nĂ©ficie de remises, rĂ©Ă©chelonnements ou effacement de dettes.
đŠ Comment juger de la bonne foi ?
Au sujet de la bonne foi, la Cour a déjà jugé en février 2011 qu'il ne fallait pas notamment avoir multiplié les chÚques sans provision. Elle a ajouté en mars 2013 qu'il ne fallait pas avoir multiplié non plus les crédits à la consommation, et en octobre 2015 qu'il fallait avoir appliqué les premiÚres mesures imposées par la commission de surendettement.
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